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L'Alfa Roméo Alfetta GTV6 2.5, la belle italienne.

Publié le par Laurent

L'Alfetta GTV6, l'Italie en puissance.

L'Alfetta GTV6, l'Italie en puissance.

Présentée au Salon de Turin en novembre 1980, le nouveau coupé Alfetta GTV6 (contraction de GTV et V6) amène avec lui une refonte profonde de la gamme Alfetta GT & GTV. La version 1.6 disparaît du catalogue et seules les versions nouvellement appelées GTV 2.0 et GTV6 2.5 subsistent. 

Extérieurement, la GTV6 2.5 série 1 (1980-1983) européenne possède la même apparence que la GTV 2.0. Esthétiquement le plastique noir mat (remplaçant tous les chromes) fait son apparition sur la carrosserie au niveau des rétroviseurs extérieurs rectangulaires, des pare-chocs avant et arrière, des bas de caisse et même par la suite sur le bas des flancs du véhicule. De même les blocs optiques arrières sont regroupés en un seul bloc. La GTV6 2.5 se signale par son capot bombé (le V6 étant plus haut que le 4 cylindres 2 litres) la rendant encore plus agressive et ses jantes alu plus larges et plus légères, des Campagnollo Campanatura en magnésium. A l'intérieur, la disposition des cadrans est revenue à quelque chose de plus classique que sur les premières Alfetta. Le compte-tours rejoint le compteur de vitesse derrière le volant tandis qu'au centre on trouve la jauge à essence, un manomètre de pression d'huile et un thermomètre de température d'eau. Le magnifique volant à trois branches possède une jante en bois et se trouve réglable en hauteur, tout comme le siège conducteur.

La GTV6 est la première Alfa de série à être équipée d'un moteur à injection. Le coupé GTV6 2.5 connu de profondes modifications afin de mieux digérer le surcroît de puissance et de couple du moteur (160 ch DIN à 6000 tours/mn et 21,7 mkg à 4000 tours/mn). Avec 205 km/h, le coupé GTV6 2.5 comble enfin l'impatience des sportifs bien que son poids soit en hausse de 100 kg par rapport au GTV 2.0 sans modifier significativement son excellente répartition (50/50).

Alfa décide de dépoussiérer légèrement sa gamme GTV en 1983. Ainsi apparaît le GTV6 2.5 série 2 (1983-1986). Extérieurement, des éléments en plastique gris foncé mat sont placés sur le bas des flancs et on remarque de nouveaux écussons (le monogramme de coffre perd le "Alfa Romeo" pour ne garder que le "GTV6 2.5"). Après son titre de Champion de France des voitures de production, Alfa Romeo France décide de commémorer l'événement. Une série spéciale limitée à 300 exemplaires réservés à la France et dénommée "GTV Production" voit le jour fin 1983. Cette série est dotée d'un kit carrosserie de marque Stand 21 (boucliers et passages de roues élargies), de jantes en alliage alvéolées et bénéficie d'une décoration à bandes latérales adhésives dégradées. Toujours la même année, Alfa Romeo lance la série spéciale "Trèfle" qui met l'accent sur l'équipement puisque ces GTV étaient pourvus de jantes spéciales en alliage et de lève-vitres électriques. Produite entre 1983 et 1985, la série spéciale "Monaco" n'est pas une série numérotée. Extérieurement, elle présente peu de différences avec une GTV6 normale puisque seul le monogramme "Monaco" apparaît sur le hayon, le capot et les côtés, dans un liseré composé d'une double ligne noire ou grise selon la couleur de la carrosserie. En 1984, la série spéciale "Grand Prix", proposée à 650 exemplaires en 1981 sur la base du GTV 2.0, revient sur base des coupés GTV6. Uniquement livrable en gris, noir ou rouge elle est mise au point par Alfa Romeo Allemagne en collaboration avec l'équipementier Häckner. Elle bénéficie d'une présentation sportive soignée concrétisée par un bouclier avant spécifique intégrant des phares anti-brouillard, des jantes en alu Rial de style nid d'abeille couleur carrosserie et chaussées de pneus en 225/50 VR 15, une suspension plus ferme. Cette série fut limitée à 100 exemplaires (non numérotés) puis suivie par une seconde série baptisée "Grand Prix", réservée au Benelux cette fois, disponible avec 3 couleurs. Elle se distingue par son kit carrosserie Rayton Fissore et ses bandes autocollantes latérales sous les vitrages avec écriture "Grand Prix". Enfin, en 1984, à des fins d'homologations (200 exemplaires), la filiale sud-africaine d'Alfa Romeo en collaboration avec Autodelta, le célèbre préparateur, développe un coupé GTV6 équipé d'un moteur réalésé à 3 litres (2934 cm3 exactement) dégageant une puissance de 186 ch.

L'Alfa Roméo GTV6 2.5 aura été produite à 22 381 exemplaires et 200 pour la GTV6 3.0, au total la production de l'Alfetta GT / GTV est de 136 994 exemplaires. Dénicher aujourd'hui un exemplaire sain n'est pas simple, le point faible de la belle italienne étant la corrosion extérieure (joints de hayon, baie de pare-brise, bas de caisse, seuils de portes, montant de pied central, tout y passe ou presque). S’agissant du coeur sportif, le fabuleux V6, il faudra surtout prêter attention à sa courroie de distribution (à changer tous les 100.000 km) et comme sur tout youngtimer, les durites qui accusent maintenant 20 ans sont la première chose à inspecter sur un circuit de refroidissement qui peut montrer des faiblesses (joint de culasse, radiateur, pompe à eau...). Et enfin, le sujet qui fâche : l'électricité ! Sur une Alfetta GTV6, les pannes et défaillances du circuit électrique sont effectivement habituelles, et pour ne pas dire "normales". Les tarifs s'échelonnent de 5000 à plus de 10000 € selon l'état et la rareté (due au nombre de séries limitées proposées).

Source : l'Automobile-sportive.com

La GTV6, une des dernière vraie Alfa.

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